LES PUEBLOS.

Il y a 3 semaines, nous ne savions pas qui ils étaient. Nous n’avions jamais entendu parler d’eux… et depuis, nous progressons sur leurs terres, nous foulons le sol de leurs ancêtres et nous apprenons chaque jour davantage sur leurs us et coutumes. Pourquoi sommes nous là? Pourquoi sommes nous attirés par eux? Pourquoi sommes-nous émus en pénétrant dans certains lieux? Sommes-nous liés d’une quelconque manière?

C’est Pamela la première qui nous a menés vers les pueblos mais étrangement, elle ne les a pas nommés. Elle nous a conseillés un itinéraire parsemé de curiosités… Aujourd’hui, je sais qu’elle est aussi une pueblo! Nous avons donc découvert Gran Quivira, un grand centre de commerce du sel datant des années 600 puis une cité moins économique et plus villageoise : Quiraï. Dans les 2 , la taille de l’église nous a impressionnés en comparaison au reste des habitations. La présence des missionnaires et de la religion catholique est forte… Pourtant, le peuple avait lui aussi ses croyances religieuses avec des lieux bien centraux dans l’organisation.

Tous les lieux sont reliés et notre route se trace d’elle même par un nouveau nom qui apparaît dans une lecture, dans un musée, dans les paroles d’un guide indien… Et, nous découvrons la cité d’Acoma perchée sur un haut plateau. Quelques familles vivent encore dans ce village sans eau ni électricité et beaucoup de cérémonies se déroulent sur ces hauteurs…

Ensuite, nous nous sommes dirigés vers Chaco Canyon grandement connu par les initiés. J’avais coché ce nom il y a juste quelques jours en lisant un livre sur les indiens d’Amérique. C’est un incontournable pour quiconque s’intéresse aux premières nations. C’est gigantesque!

Nous avons poursuivi vers la cité Aztec qui a été baptisée ainsi par les premiers archéologues mais qui n’est pas lié à la civilisation aztèque. Le nom est cependant resté.

Et puis, Mesa Verde… INCROYABLE!!!

Les habitations sont bâties dans des falaises! La végétation est de nouveau plus présente. Le genevrier fait partie de l’habitat. Ils utilisent les plantes pour toutes leurs qualités. Le yucca est un exemple frappant tant il a d’utilité : fibres pour les sandales et les vêtements, fruits pour se nourrir, pointe pour faire des aiguilles, peau pour le colorant, le gélifiant, etc.

Finalement les Pueblos ont vécu d’un lieu à l’autre au cours des siècles. Les raisons de ces déplacements restent inconnues mais les descendants respectent tous ces lieux. La spiritualité, l’énergie demeurent… Il n’y a plus d’habitants dans les ruines excavées mais pour les indiens, les lieux sont loin d’être vides! Nous avons suivi la migration de ce peuple, dans l’ordre chronologique sans en avoir la moindre idée. Tout cela s’est fait naturellement comme guidés par une petite voix, une énergie ou je ne sais quoi… Mais nous nous sommes sentis de plus en plus en phase avec ce peuple dont les scientifiques s’interrogent encore sur les raisons de leurs migrations. Serait-ce la famine, une surpopulation, une épidémie? Les aînés ou les sages disent : c’était le temps de bouger pour eux, pour aller voir ailleurs avec ce qu’ils avaient appris!!! Nous y sommes. C’est exactement ce que nous ressentons et nous vivons. Nous sommes toujours appelés à bouger mais nous ne savons jamais comment l’expliquer à autrui car cela est plus fort que nous, cela nous dépasse… Il n’y a rien de rationnel. Nous sommes nous aussi un peu migrateurs même si nous revenons toujours à nos origines… Nous écoutons nos pulsions et nous faisons confiance à nos ressentis. Nous nous sentons très émus et merveilleusement bien… La vie nous réserve de bien belles surprises parfois… L’émotion est une belle voix ou voie vers notre quête personnelle!

Dans le premier endroit où nous sommes allés, j’ai été attirée par une spirale gravée. Dans mes dessins, dans mes créations en art-thérapie,dans mes perlages ou broderies, la spirale est une base qui m’inspire, qui s’impose à moi avec le cercle… Et, là, j’apprends que c’est un symbole de la migration… C’est étonnant! Il nous a fallu venir jusqu’ici pour apprendre cela; pour le voir et le recevoir! Ce doit être le bon moment pour accueillir cette information même si la migration des peuples est un sujet qui m’intéresse depuis longtemps.

Avec Sylvain , cela fait quelques années que nous nous sentons ou ressentons nomades… et depuis peu, nous osons le verbaliser comme si nous l’acceptions… Cela est en nous même si nous sommes capables de revenir en France et nous poser un moment!

MERCI à vous amis Pueblos de cette courte rencontre. Que vous soyez Hopi, Zia, Zunni, Laguna ou autres; je vous garderai près de moi avec votre joueur de flûte:le kokopelli!