Nous l’avons attendue, nous l’avons suivie et nous y avons participé pendant 4 jours en tant que bénévoles ou spectateurs. Cela aurait pu assouvir mon intérêt mais elle a aussi suscité davantage de curiosité. Comment vivre au Yukon sans découvrir le monde des chiens et des mushers ??? C’est plus qu’une légende et c’est au moins aussi enivrant que l’histoire de la ruée vers l’or. Elle suit même le parcours des checheurs d’or jusqu’a Dawson. Cette contrée sauvage est exaltante pour plus d’un être humain !!!
Mais qu’est ce que la Yukon Quest ? C’est une course de 1000 miles (1600 kms) partant de Fairbanks (Alaska) et arrivant à Whitehorse (Yukon) ou l’inverse une année sur deux. Elle est connue pour être la plus dure du monde… Cependant, ce n’est ni la plus médiatisée, ni la plus subventionnée. Celle de l’Iditarod, en Alaska, 1 mois plus tard voit le nombre de participants grandir et les prix des gagnants augmenter. Mais tout le monde ne fait pas des courses pour gagner. Arriver au bout avec des chiens en santé et en nombre est la préoccupation de beaucoup. Il s’agit aussi d’une épreuve personnelle avec comme principal adversaire eux mêmes. Camper en hiver et survivre en forêt avec la coopération des chiens qui ont eux aussi leurs caractères… Les dangers sont finalement assez nombreux. Ils peuvent venir de la météo, de l’apparition d’un orignal, de la présence des loups, etc…
Les participants peuvent partir avec un maximum de 14 chiens et arriver avec un minimum de 6. Il est difficile de garder la totalité de l’attelage durant les 1000 miles. Ici, au contrôle de Pelly Crossing, Brent Sass arrive avec un chien dans son traîneau. Celui ci sera remis aux bons soins de ses « handlers »(personnes qui les aident durant la saison).

C’est une épreuve qui joue constemment avec le mental et le physique tant de l’homme que des chiens. Ils forment une équipe. Cela exige une grande complicité entre eux et beaucoup d’écoute. Le chien peut sauver l’homme autant que l’inverse.

Le premier geste du musher en s’arrêtant est de féliciter ses animaux, de les installer confortablement, de contrôler leur état de santé, de les masser ou les soigner au besoin et enfin de les nourrir. La nourriture est congelée et découpée à la hache !
Les « check in »: il y en a 10. Cela signifie que les participants peuvent parcourir 250 kms entre 2 points et ne voir personne. Pour certains, c’est tellement exaltant d’être seul avec ses chiens qu’ils ne font que passer aux contrôles sans s’arrêter quand cela n’est pas obligatoire. Quand ils arrivent, nous nous devons de vérifier le nombre de chiens, et une liste de matériel: hache, fuel, réchaud, GPS, sac de couchage, botillons pour chiens, livret médical pour chiens. A tous les points, des vétérinaires sont disponibles pour le bien être des animaux. En revanche, il n’y a aucune infirmière, ni aucun médecin????
Les formulaires pour l'entrée et la sortie.
Emma suit la progression des mushers pour estimer l'arrivée des prochains.
Sylvain et Emma en action pour l'arrivée de Dalton!
J'accueille Tom Frode johansen, un norvégien. C'est un rookie (première Yukon Quest ).
Le « check out »: à nouveau, il faut compter le nombre de chiens et s’assurer du matériel.
De courtes retrouvailles et belle embrassade.
Ed Hopkins prendra 5 minutes supplémentaires pour changer la position de ses chiens et avancer de manière plus compétitive.
Seth Barnes quitte les lieux heureux de son repos et de la nourriture, "Take five" et tape dans la main !
Hugh Neff attire ses chiens dans le bon chemin en s'assurant qu'il n'y a pas de chien en liberté dans les parages.
Les arrêts obligatoires. Il y en a de 36h à Dawson city. C’est le seul endroit où le musher peut s’occuper de lui et dormir profondément plus de 4h ! Nous avons eu la chance d’être à Braeburn avec un arrêt de 8h. Cela nous a permis d’en rencontrer quelques uns et de voir la réalité de cette course. 8h d’arrêt signifie un maximum de 4h de sommeil mais la plupart du temps, ils n’excèdent pas 3h. Le temps que les mushers passent à s’occuper de leurs chiens est incroyable ! Durant ces pauses, les vétérinaires auscultent et examinent les chiens de la tête aux pieds en faisant parfois des tests urinaires. C’est sérieux !
Une lettre faite par les enfants de la communauté de Pelly Crossing à tous les mushers !
Auscultation par Nina, une vétérinaire.
Photographes et journalistes sont là aussi.
Envie de jouer dans la neige ou déshydratation?
Repos de 4 équipes, silence requis !
Un attelage complet d'huskies sibériens avec Mike Ellis. Ils sont tous issus d'une même famille.
4 équipes, 4 traîneaux différents et autant de races diverses.
il ne manque que le musher.
Les vétérinaires sont disponibles de jour comme de nuit.
Emma en a profité pour faire un dessin.
Equipée et concentrée, Emma passe un moment avec les chiens.
Les dogtrucks : véhicules fabriqués sur mesure pour transporter les chiens et l'équipement.
Quelques bouilles !
Yuka Honda, une nippo-yukonnaise pleine d'énergie.
Un repas fort apprécié après une nuit blanche.
Ed Hopkins, un yukonnais dit vétéran car ce n'est pas sa première Yukon Quest.
Allen Moore un peu fatigué !
Mike Ellis et sa barbe encore gelée.
Le Marshal du contrôle de Braeburn qui veille sur les mushers et chiens. Il est aussi un musher avec plusieurs courses à son actif.
Steve, propriétaire de l'auberge et yukonnais typique.
Seth Barnes, un musher qui va être dans l'obligation de laisser plusieurs chiens pour des raisons de santé.
Nos petits amours au réveil d'une longue nuit en tente !
Tous des habitués des courses !
Hugh Neff, le vainqueur cette année.
Représentation des mushers fait à l'école de la communuaté de Pelly Crossing.
Suivre leurs parents dans leurs désirs reste encore un plaisir pour nos ados !!!
Un aperçu de la vie à un check point.
Les sacs s'accumulent au fil des miles. Les mushers se délestent et les handlers s'organisent.
Le premier soir, Sylvain réchauffe le chili avant d'être accueillis dans le gymnase pour la nuit.
Braeburn:12 habitants et une auberge qui ne désemplit pas durant la course. Lisa y est pour quelque chose!!!
Une pause au chaud entre spectateurs, bénévoles et mushers.
La joie et la bonne humeur entre bénévoles. Yvonne est une merveilleuse coordinatrice!
Gerry et Martine, tous 2 mushers jouent les bénévoles aujourd'hui! Belles rencontres!
Nous sortons la nourriture des mushers en temps et en heure. Celle-ci a été envoyée au préalable. Certains ont 2 sacs, d'autres 4 ??? Autant de mushers, autant d'alimentations différentes pour leurs chiens.
Il n'y a pas d'heure pour accueillir les équipes !
Les portions de l'auberge sont légendaires!
Nous arrivons même à partager une portion pour nous 4 !!!
Evidemment, les Cohergne décident de planter leur tente 4 saisons pour l'occasion.
Le plus dur est de planter les sardines ! À defaut, ce sera un système de ficelles aux arbres !
Des amis nous ont prêté de bon duvets pour - 40°C!
Nous nous sentons partout chez nous !!!
Le feu en tout temps pour tous et pour appeler les chiens...
Quelle arrivée, quelle fluidité !
Un repas près de la voiture entre 2 arrivées.
Approvisionnement en fuel.
La paille est tassée dans le traîneau pour faire une pause plus tard loin du monde...
L'arrivée de Brent Sass, gagnant de la dernière Yukon Quest et de 4 onces d'or cette année pour être arrivé en premier à Dawson City.
L'arrivée de Matt Hall, un jeune qui dégage beaucoup de gentillesse et de douceur même à son réveil !
A Pelly Crossing, nous sommes dans la communauté d'amérindiens : les Selkirks.
La route des mushers et la nôtre.
En avant vers une descente.
Ils disent tous qu'ils préfèrent la nuit au jour. C'est là où les chiens sont les plus performants.
Paysages près de Braeburn.
La nuit, les coureurs avancent à l'aide d'une frontale.
Le corbeau est-il un guide? Il est partout...
Une belle vue durant notre périple.
Un arrêt café dans la communauté de Carmacks.
L'univers des non-motorisés.
Vue surplombamt les "five finger rapids", un des passages les plus difficiles durant la ruée vers l'or.
La route des spectateurs.
L'arrivée à Pelly sur la rivière glacée.
Que de relief ! La Yukon Quest est difficile en dénivelés.
Ce genre de terrain est difficile et blessant pour les chiens à cause des glaces qui sortent partout sans prévenir.
Pour Thibault, c’était la « Yukon Cast » (cast=plâtre). Il s’est fait une double fracture en jouant. Il a donc fait un aller-retour à la capitale, Whitehorse, pour avoir un plâtre.
Le mot de la fin: RESPECT envers tous ces mushers qui s’occupent sans relâche et avec passion de leurs chiens. C’est certes une communion entre eux mais durant la course, personne ne s’occupe vraiment de ces hommes et femmes qui passent de l’extase à l’horreur. Une seconde, tout va pour le mieux et celle d’après , tout fout le camp!!! La précarité est omniprésente… J’ai aussi une pensée spéciale pour Sébastien Dos Santos qui a perdu son chien nommé Polar. Il n’y est pour rien mais la douleur et la culpabilité doivent être terrible!
Belle expérience !!! A une prochaine, en Europe ou ailleurs ?!

salut
Julie aussi s’est fait un « luxo -cast » au printemps…d’un skate board s’est moins romantique !!