En ce début de juin, nous recevons nos visiteurs les plus fidèles: mes parents!!! Quand nous sommes parents, c’est pour la vie quelque soit le lieu où nous ménent les enfants… A chacune de leurs 3 venues, nous avions une adresse différente. Il serait peut-être bon de leur demander quand sera leur prochain voyage au Québec. C’est un bon baromètre pour nous orienter!!? Du bout de nos orteils, nous sentons quelques fourmillements… Quelle direction allons nous prendre? Nous semblons avoir un faible pour les déménagements en hiver… histoire de se compliquer la tâche dans ce pays froid!!! En même temps, nous avons l’impression qu’il nous reste un petit quelque chose à accomplir à Val-d’Or ??!! Mais quoi? Où, quand et comment ? Il existe toujours des interrogations sur notre chemin… C’est ce qui nous excite, je crois…
Le printemps a eu du mal à arriver. Les bourgeons se sont ouverts lentement, par étapes avec des périodes de repos entre chacune d’elles… Les oiseaux ont eux aussi fait de longs arrêts sur leurs routes. Nous avons même cru que certains nicheraient plus au sud cette année… Et, les maringouins sont peut-être venus plus tardivement aussi mais ils ont rattrappé leur retard par leur nombre croissant !!?? Aussi petits, ils font parler d’eux en permanence… Ils agacent, perturbent, déstabilisent bien du monde… Ils poussent les gens à s’enfermer chez eux, ils envahisssent le bois et poussent les orignaux à sortir de leurs cachettes pour aller sur la route ?! C’est ainsi que nous en avons vu un sur la transcanadienne, la 117 !!!
L’histoire de la région d’Abitibi n’est pas vieille mais elle nous intéresse. Sylvain et moi apprenons par bribes au gré des personnes que nous croisons dans nos métiers et nous aimons à construire ce puzzle. C’est probablement grâce à cet intérêt que nous nous attachons à ce petit coin du monde ! Et c’est aussi la raison pour laquelle les gens nous ouvrent leurs portes. Un respect mutuel, une empathie, un partage et peut-être un peu plus s’érigent jour après jour. Nous apprécions les côtés rudes et sauvages présents ici. Le climat, la nature, la population… tous sont liés ! Un jour, je parlerai aussi des Amérindiens pour qui j’ai un attachement particulier… mais par pudeur ou par manque de connaissances, le moment n’est pas venu !
Depuis que nous avons emménagé au chemin Siscoe, nous vivons chez l’habitant, comme en voyage ! Étant « pris en sandwich » entre le sous-sol et le premier étage des propriétaires, nous partageons un peu l’intimité de chacun… Nous avons la chance de rencontrer de belles personnes. Nous découvrons ainsi la culture québecoise au quotidien… Jean-Pierre a toujours envie de nous prêter ses « bébelles ». Il ne convertit pas Sylvain avec tous ses jouets onéreux en gazoline mais nous essayons avec plaisir… Aimant les nouvelles expériences et un peu la vitesse, j’ai joué avec son seadoo… Il nous propose sa moto régulièrement mais sans permis, c’est le « ticket » assuré. La police est plutôt impressionnante ici… Un jour, il est venu nous donner les clefs de sa jeep en nous disant: »si vous voulez rouler cheveux au vent ». Avec Sylvain, nous avons eu envie de rire. Allions nous vraiment faire un tour juste pour sentir le vent nous carresser ?? Eh bien oui, nous l’avons fait! Son enthousiasme a été communicatif!!! Nous en rions encore…