Déjà à la mi-août, je me suis fait surprendre par des feuilles jaunes !!! Je me suis demandée si l’été avait sonné le glas ?!! Les températures nocturnes diminuaient mais la chaleur de la journée n’était pas un leurre !!! J’ai ainsi réalisé que l’automne s’en venait tranquillement… Les feuilles perdaient leur intensité verte, elles semblaient plus sèches aussi. Quand elles s’enlaçaient, le bruit devenait sec. Les odeurs des bois changeaient et les lumières aussi… Mes sens éveillés, je me suis laissée aller à l’errance et, bercée par une symphonie nouvelle, j’étais réceptive à ce changement de décor.
Pour beaucoup, l’été indien est assimilé au Canada. J’ai appris qu’il fallait au moins une gelée suivie de plusieurs journées chaudes pour le vivre réellement. Nous avons donc été bien chanceux car c’est ce que nous avons vécu de fin septembre à la mi octobre… C’était très plaisant et nous avons profité pleinement de l’herbe verte !
En Abitibi, il n’existe que quelques variétés de feuillus. Nous sommes déjà dans des forêts boréales avec une prédominance de conifères. Le rouge propre à l’automne attire mes yeux curieux. Mais je le scrute et le recherche plus que je le laisse arriver à moi !!! Il est rare dans notre région. A l’exception de quelques érables ici et là, ce sont de petits végétaux qui répondent à mes attentes !!!
C’est pourquoi, nous avons choisi d’aller dans l’Estrie pour découvrir des paysages multicolores propre à cette saison. Nous voulions partager cela avec mes parents. Ce fut à l’image de bien des représentations que j’avais du Québec. Une palette de couleurs chaudes m’a éblouie. Toutes se mélangeaient et créaient de belles nuances. Avec la complicité de la lumière, les feuillus devenaient chatoyants variant entre transparence et brillance… Et tous les jours, la dominance des couleurs changeait !!! Encore une belle démonstration pour dire que rien n’est permanent !!! Assister à cette évolution est une chance car tout cela est bien précaire. Un coup de vent, de la pluie, une hausse ou une baisse des températures et toutes les feuilles se retrouvent au sol sans avoir eu le loisir de briller, d’émerveiller… Alors, je ne me suis pas fait prier et j’ai admiré tous ces paysages à toutes les heures de la journée !!!
Au coeur de la forêt, les bruits sont nombreux et permanents. J’ai bien cru voir apparaître de petits génies ou de bons hommes derrière un champignon mais chaque fois que je me laissais guider par un son, c’est une feuille que je voyais tomber et virevolter depuis la cime des arbres. Cette pluie génère une ambiance mystérieuse. Parallèlement, nos pas foulant le sol jonché de végétaux émettent un bruit craquant qui résonne… Ainsi dévoilés, perdrix et écureuils nous saluent au passage. L’odeur de mousse et de mycélium est maintenant bien présente.
Comment parler de l’automne sans mentionner les oiseaux migrateurs ?? Ils ont été nos fidèles compagnons pendants plus d’un mois. A La Motte, ce sont des outardes par plusieurs centaines qui ont élu domicile dans les champs et sur les lacs avoisinants. Nous avons pu les observer à loisir et les entendre. Je n’imaginais pas qu’elles pouvaient être aussi bruyantes. Elles sont craintives et fuient quand nous les approchons de trop près et pour cause, elles sont chassées ! Mais pourtant, nous savons vite où elles se cachent par leur jacassement ?!! Nous avons pu voir des oies blanches aussi et les fameuses grues du Canada.
N’étant pas chasseuse, je n’en n’ai pas parlé et pourtant c’est la pleine saison. Les hommes posent des semaines de vacances pour aller dans leurs camps. La chasse à l’orignal est culturelle ici. Leurs trophées-têtes et panaches- sont en évidence sur le pick-up, ils se baladent plus que nécessaire dans la ville ou les villages en s’attardant sur les parking des épiceries. C’est à qui aura le plus gros « buck »!!! La fierté se lit sur le visage de ceux que tu croises surtout si tu tu t’aventures à poser une ou deux questions. C’est une affaire majoritairement masculine mais beaucoup de femmes y participent. Récemment , une collègue m’a montré des photos de sa chasse, avec des yeux brillants d’émotion. Avec un orignal, elle a de la viande jusqu’à la prochaine saison. Evidemment, elle pêche aussi pour varier les plaisirs !!!
Toujours aussi émerveillée de voir toutes ces photos! Merci les amis. A très bientôt.
Bon, je me lance au risque de paraître ignorante…mais j’ai une excuse, je suis une fille de la ville ! l’urine de jument en chaleur ça sert à quoi ? à chasser l’orignal ???
Bises
Danièle
PS : Fanny a envoyé un mail à Emma avec des photos, l’a-t-elle vu/reçu ?
Coucou !
Ignorante ? Que ne ni !!! Tu as vu juste , c’est pour attirer l’orignal afin de faciliter la chasse ?!! Il fallait y penser ! Quand nous sommes rentrés dans un magasin de chasse, nous avons été surpris du nombre de gadgets, d’armes existants notamment les arcs et arbalètes qui ressemblent plus à des instruments de guerre… Incroyable!
Des bises à vous 4.